THE TIME YOU ENJOY WASTING IS NOT WASTED TIME
"Bertrand Russel"

jeudi 31 janvier 2013

Comme la vie est fragile...


...quand une tueuse en série rôde.           
                                                                                                                                                                                                           Ouaip, ce petit lézard gambadait gaiement dans les hautes herbes, traquait les insectes en se changeant en statue immobile, puis sautillait de-ci, de-là, tout ça sous le regard perçant de la Grande Aigrette. Quand elle en a eu assez de le voir se démener comme un bon pour gagner sa vie, elle a décidé d'y mettre un terme. À sa vie. Et hop! avant que je n'aie eu le temps de réaliser quoi que ce soit, le petit lézard était dans son bec. Et voilà. C'est comme ça que ça se passe à la loterie de la vie. Bang! Une seconde tu es là, une seconde tu descends dans un tube digestifs. Et quel tube!!

Et la revoilà qui remet ça!
Plus elle a la tête étirée vers le haut, le mieux elle voit au sol. Elle chancelle du cou pendant quelques secondes et... paf!


Ouais bon... vous excuserez le cadrage et le focus, mais ça se passe tellement vite! Je me sens quand même chanceuse d'avoir pu capter ce moment d'horreur. Regardez-moi ce petit lézard qui n'a pas encore réalisé ce qu'il fait perché là.


Et hop! On se réajuste le lézard afin qu'il puisse descendre sans trop de sparages.


Et la voilà qui se dit qu'elle a encore un p'tit creux. Elle se télescope le cou vers le haut, et...


Bang! Un troisième petit lézard disparaît sous mes yeux ébahis.
Attendez que je vous zoom un peu cette scène où on sent la joie dans le regard de la Grande Aigrette, et une révolte impuissante face à la fatalité dans la posture de petit lézard.

Et ces atrocités se déroulent à journée longue, partout autour de nous.

Tenez, comme exemple, monsieur le hibou que je vous ai présenté il n'y a pas tellement longtemps, et bien il a saccagé un nid de Grands Hérons. Comme ça. Dans le temps de le dire, un grand héron était mort et un petit manquait. Quel drame! Au petit matin, il y avait le cadavre du grand héron adulte au pied de l'arbre gisant sur un lit de plumes et de sang.
Et le jour même, j'ai revu monsieur le Grand-duc perché sur un arbre, mine de rien, et sa dame se reposait encore dans son nid... une belle petite scène d'amour paisible quotidienne.

Ainsi va la vie!

10 commentaires:

  1. Ah! Quel faune! Ta première est un chef d'oeuvre.

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    1. Merci! Je vois des choses, ici, que je n'aurais jamais imaginées.
      ;¬)

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  2. Tiens, je reconnais ce ton cynique...
    :)~
    HUGZ

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    1. Ah ouais? Moi qui tentait de faire preuve de compassion... ;¬D

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    2. Completement loupé!!
      Je t'endends d'ici...
      :D~
      HUGZ

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    3. Ben moi j'suis pas cynique sur ce coup-là, car les lézards me font vraiment mal au coeur !

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    4. Chère No Nyme: Ils sont si mignons, pourtant!! Bon... je n'aimerais les voir se balader sur ma personne, mais je les trouve rigolos. ;¬)

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  3. heuu, c'était Béatrice ! (La no nyme )

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    1. Non, non, ils me font mal au coeur parce que j'ai mal pour eux, justement parce que je les aime beaucoup ces petites bestioles et que cette photo où le petiot a l'air de très bien réaliser ce qui lui arrive est très forte !!

      Béatrice
      Anne ô nyme.

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    2. Chère Anneau Nyme: Ah! Car moi, quand j'ai mal au coeur, le résultat n'est pas tellement photogénique! ;¬D
      Merci de préciser ; on parle la même langue, mais faut parfois traduire quand même (chercher l'erreur!) J'avais interprété dans le sens de : ils me lèvent le coeur. Ce qui aurait pu être très crédible, car beaucoup de personnes ne les aiment pas.

      Donc, tout cela te brise le coeur... sensible, va! ;¬)

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